Supporters français : une réelle distance avec l’événement
Après avoir interrogé les Français le mois dernier1, il s’avère que la notoriété de l’événement atteint des scores élevés… mais perfectibles. Si 88% des Français déclarent savoir que la Coupe du Monde était organisée au Qatar, seuls 61% avaient en tête l’organisation en novembre / décembre… un mois seulement avant le coup d’envoi du match d’ouverture.
Près de 90% des Français estiment que cette Coupe du Monde ne s’inscrit pas dans les problématiques de développement durable – et cette appréciation n’est pas neutre sur les intentions de regarder ou pas les matchs de la compétition.
Une audience moindre qu’espérée et resserrée autour des matchs principaux
Plus de 2 Français sur 3 ne regarderont probablement pas la Coupe du monde à la télévision : 69% n’ont pas l’intention de regarder la Coupe du monde (ils étaient 67% pour l’édition 2010). Mais c’est surtout la part des plus fervents qui est moindre cette année : 20% étaient certains de suivre la compétition en 2010, ils ne sont plus que 11% pour l’édition 2022.
Un Français sur 5 (19%) déclare en effet qu’il ne regardera pas l’événement à la télévision en raison des conditions liées à l’organisation :
- 48% à cause du gaspillage de ressources très important ;
- 44% à cause des conditions de travail des ouvriers sur les chantiers des stades ;
- 46% à cause des problèmes en termes de respect des droits humains ;
Les futurs spectateurs de la compétition vont davantage sélectionner leurs matchs que lors des éditions précédentes : grandes affiches, rencontres de l’équipe de France… Plutôt que de suivre massivement l’ensemble de la Coupe du Monde, 18% envisagent ainsi de regarder uniquement les matchs impliquant leur équipe favorite, contre 12% en 2010.
Soirées football à la maison, sans ruée vers la raclette en vue
Avec cette édition inédite en hiver, l’incertitude reste grande sur l’impact de la compétition sur les ventes de boissons et produits alimentaires. Si l’immense majorité (93%) pense suivre les matches à domicile, 10% vont (également ou exclusivement) regarder les matchs dans des bars, pubs et restaurants. Martin Vallet, expert consommateur chez NielsenIQ commente : “un événement comme celui-ci organisé à l’approche de l’hiver devrait logiquement avoir un impact favorable sur la consommation à domicile, les températures basses de la saison limitant l’envie des Français de se rendre dans des lieux conviviaux à l’extérieur de leur domicile.”
D’après l’enquête, les intentions de consommation sont jusqu’ici similaires aux habitudes des supporters lors des Coupes du Monde estivales. : au menu, soft-drinks et bières, produits apéritifs et pizzas (qu’elles soient faites maison, achetées en grandes surfaces ou livrées à domicile). Dans ce contexte, il faudra aussi suivre la performance des catégories festives pour lesquelles la période de Noël représente une part importante des ventes annuelles.
A confirmer selon l’évolution de la météo et des températures rencontrées dans quelques semaines, mais à date pour les fondus de ballon rond, la thématique raclette-football entre amis n’a pas le vent en poupe…