Communiqués de presse

NielsenIQ dévoile le bilan conjoncturel 2024 et les perspectives 2025 en matière de grande distribution et de produits de grande consommation 

Communiqués de presse

NielsenIQ dévoile le bilan conjoncturel 2024 et les perspectives 2025 en matière de grande distribution et de produits de grande consommation 



Paris, le 11 février 2025. NielsenIQ (NIQ) dévoile le bilan conjoncturel de l’année 2024 de la grande consommation et les perspectives 2025. L’année 2024 fut marquée par de nombreux changements et événements notables qui ont impacté le marché, les acteurs de la grande distribution et bien évidemment la consommation des ménages Français.  

“La grande consommation est en permanente évolution. Elle est intimement liée au contexte économique et social voire environnemental. Pour preuve, la météo, l’inflation puis la déflation, les crises agricoles ont réorienté la consommation des ménages Français. Les consommateurs veulent avant tout mieux consommer, pour eux, en faveur de leur terroir ou de la planète, avec toujours en toile de fond, ces notions de plaisir, du rapport bénéfices/coûts pour choisir les produits du quotidien”, commente Nicolas Léger, directeur analytique chez NielsenIQ.   

Découvrez en intégralité ici et ci-dessous quelques points saillants de l’analyse référente de NielsenIQ.  

Quels événements et tendances ont marqué l’année 2024 ?    

  • Les caprices de la météo : 70% des pertes volume des eaux se sont faites sur 10 semaines en 2024, semaines où la pluviométrie a été supérieure de 10% par rapport à 2023.  
  • L’incontournable effet JO : +2,8% de chiffre d’affaires pour les PGC FLS du 29 juillet au 11 août (+0% en 2024. ) et +7.9% sur Paris Intra-Muros 
  • L’impact de la loi Descrozailles : 535 M€ de chiffre d’affaires perdus pour le DPH en 2024 soit -42% des pertes des PGC FLS, dont 99 Mio d’€ en promo pour les lessives.  
  • La concentration de la GSA : Plus de 500 magasins ont changé de groupe en 2024. Une hausse moyenne du CA de 30% par magasin, et une baisse de prix d’au moins 30% pour 42% des magasins.  
  • Le défi démographique : 663 000 bébés sont nés en France en 2024, soit -2.2% vs 2023 et le score le plus bas observé depuis au moins 1957. 23% des moins de 35 ans déclarent repousser ou revoir leur projet d’enfant en raison du contexte économique, social ou géopolitique.   

Qu’en est-il du pouvoir d’achat, des tendances de consommation, du rapport au prix ?  

  • Le pouvoir d’achat reste au cœur des préoccupations des Français. Signe encourageant pour les mois à venir : les prix de l’alimentaire ont reflué en 2024 (-4,6% de déflation observée entre février et décembre 2024).  
  • Autre point marquant de l’analyse NielsenIQ : bien que la hausse des factures se soit poursuivie sur des postes de dépenses essentiels pour les Français (électricité +10%, mutuelle +8%), la proportion de foyers « fragilisés » diminue pour la première fois depuis 2020. L’alimentaire n’est pas la variable d’ajustement de budget des ménages français. 47% ont par exemple réduit leurs dépenses d’habillement, 46% leurs dépenses de loisirs hors domicile.  
  • Les grandes surfaces alimentaires sont, à nouveau, un des secteurs les plus résilients de la consommation. En grandes surfaces, le recul des volumes est compensé par le retour de la valorisation. En effet, les volumes peinent à revenir en grande distribution (-0.3%en 2024 de volumes pour les PGC FLS vs 2023). Pourtant les poches de croissance existent. Par exemple, le E-commerce qui ressort comme le grand gagnant de l’exercice 2024 avec une nouvelle année record (+8,2% d’évolution du CA 2024 vs 2023 pour l’e-commerce Brick & Mortar). L’E-commerce est un atout pour les enseignes et source tous les circuits (proximité urbaine, rurale et même les solderies) 
  • Côté tendances 2024, la recherche du meilleur prix reste ancrée dans les habitudes mais perd nettement en importance pour les shoppers (-6% vs 2023). Les Français sont parmi les moins « sensibles au prix » en Europe, avec près de 30% des produits pour qui le prix fond de rayon impacte peu la performance.  
  • Côté hygiène/beauté, le DPH a connu en 2024 un fort recul suite à l’application de la loi Descrozaille. Cela représente 73% de pertes de CA promo via le DPH sur l’année et -15.3 % d’achats valeurs sur le DPH pour les familles nombreuses.   
  • Concernant les marques, les MDD (marques de distributeurs) ressortent encore comme les gagnantes en 2024. Leurs parts de marché ont évolué de + 0,6 point en France en 2024. Cependant, la fin d’année et la déflation ont mis fin à presque 3 ans de gain de PDM UC continue pour les MDD. Selon les données NielsenIQ, les ventes de produits MDD ont représenté 45,5% des achats en volume contre 51% en Allemagne et au Royaume-Uni, jusqu’à 56% en Belgique. A l’opposé, la proportion est de 37% en Italie et 25% en Norvège.   
  • Enfin, au-delà des moteurs de croissance cités plus haut, les catégories de produits restent évidemment un élément central. Les catégories les plus dynamiques en 2024 se démarquent par leur capacité à élargir leur taille de clientèle (80% des catégories en croissance volume ont recruté en 2024). Fait marquant et constant : le plaisir reste encore et toujours le pilier de la consommation le plus résilient. Pour preuve : +24 Millions de tablettes de chocolat vendues en plus en 2024. Encore une fois, le plaisir est mis à l’honneur alors que les foyers arbitrent en priorité sur des catégories du quotidien.  
  • Le rapport au prix : les Français revendiquent aussi l’envie de « mieux » consommer pour eux, leur territoire (la région) ou pour la planète.  
  • 85% des alternatives (naturel, sans gluten, végétal, etc) sont en croissance via la demande et l’offre.  
  • Alors que 2024 a été marquée par les crises et mouvements agricoles, les Français confirment leur attachement au terroir. 47% des foyers Français sont disposés à consacrer une part plus importante de leur budget à des marques s’engageant fortement auprès des agriculteurs français.  
  • En ce qui concerne les produits “bons pour la planète”, 41% des foyers Français sont disposés à payer plus cher pour des produits équitables ou respectueux de l’environnement. Certains labels tirent leur épingle du jeu: +4,8% d’évolution des ventes moyennes hebdomadaires en unités au dernier trimestre 2024 pour le label pêche durable, tandis que d’autres voient leurs ventes s’effondrer comme l’Ecolabel avec -34,1%. La consommation alternative retrouve le chemin de la croissance. Le Bio est en meilleure forme mais reste en difficulté : malgré tout, 1 produit alternatif vendu sur 5 est un produit Bio.  

Quelles perspectives en 2025 et au-delà ?  

Marques, enseignes sont invitées à considérer les transformations structurelles de la société et de la population, pour anticiper la consommation de demain.   

  • Les seniors sont désormais plus nombreux que les jeunes. Ils représentent le 1er contingent d’acheteurs (29%). Leurs habitudes de consommation sont différentes. Dès lors, l’offre de produits va devoir s’adapter à cette cible en termes de praticité, fonctionnalité, textures, taille des portions, circuits de vente, etc.  
  • Les foyers vont rétrécir mais seront plus nombreux. Le fort développement de la monoparentalité, la tendance forte du DINK (Double Income, No Kids), ou bien encore l’allongement des études en sont la preuve. En chiffres, NielsenIQ révèle que l’évolution du nombre de foyers acheteurs PGC FLS selon la taille du foyer (CAM P13 2024 vs CAM P13 2021) a subi une baisse de -9% sur les foyers de plus de 5 personnes alors que les foyers d’une personne ont connu une croissance de +10,4%.  
  • A la conquête de l’Ouest. L’évolution du réseau de transport, des modes de travail (télétravail) ont pour conséquence de voir la population se déplacer vers l’ouest du pays. L’impact sur les PGC-FLS est notable avec une France coupée en deux en matière d’évolution des ventes UC par région. Quand les ventes des régions du sud est du pays sont en décroissance (-2,4%), celles du sud-ouest connaissent une croissance de +1,4%   
  • La digitalisation des modes de vie. 23% des Français utilisent une application de livraison de repas à domicile au moins 2 à 3 fois par mois. 4% des Français ont déjà souscrit à un abonnement à une box vins / spiritueux. De nombreux produits, services et loisirs du quotidien sont accessibles en ligne. La digitalisation et les abonnements lèvent les barrières entre consommation « à » et « hors » domicile, rendant moins indispensables les courses en GMS.  

“La tendance est à l’optimisme même si la situation reste fragile. L’inflation restera limitée en 2025 (+0,5%) et les volumes vont mécaniquement croître (+0,3%). Marques, enseignes seront bien inspirées de s’adapter à l’évolution de la consommation, en créant de la valeur, en affichant les bénéfices de leurs produits ou innovation pour justifier le prix. La diversité, la structure de la population française évolue, un fait également à prendre compte car il offre des poches de croissance certaines. Les MDD, l’e-commerce ont de véritables cartes à jouer en 2025 car le réflexe s’installe petit à petit pour le premier, tandis que la tendance s’accentue pour le second”, commente Madline Sandevoir, Directrice Panel Consommateurs France de NielsenIQ. 


À propos de NielsenIQ 

NielsenIQ (NIQ) est le leader mondial de l’intelligence consommateur, offrant la compréhension la plus complète du comportement d’achat des consommateurs et révélant de nouvelles opportunités de croissance. NIQ a fusionné avec GfK en 2023, réunissant les deux leaders du secteur avec une portée mondiale inégalée. Aujourd’hui, NIQ est présent dans plus de 95 pays, représentant 97 % du PIB mondial. Grâce à une lecture holistique du commerce de détail et aux insights consommateurs les plus complets, délivrés par des analyses avancées via des plateformes de pointe, NIQ offre une vision complète (The Full ViewTM). 

Pour plus d’informations, visitez nielseniq.com